VERBIER TIME MACHINE
Paysages du Val de Bagnes

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Description

La Verbier Time Machine a pour but d’exploiter des données géo-historiques relatives au Val de Bagnes et de les rendre visualisables en ligne. Le Val de Bagnes, dont la moitié du territoire est inscrit à l’inventaire fédéral du paysage, est à la fois une entité cohérente et diverse pour une recherche approfondie sur l’évolution du paysage alpin. Il garde les traces de trois grandes interventions humaines : l’agriculture, le tourisme et l’hydroélectricité.

Les strates rurales classiques  – des vignes aux hauts pâturages, en passant par la zone des mayens et les cultures en terrasse – sont encore visibles. L’exploitation agricole a déjà fait l’objet d’études particulières (recensement des îtres, recherches archéologiques, récoltes de témoignages, publications, recherches agronomiques et ethnographiques sur les pratiques pastorales et les cultures, etc.). Par contre, la formation des clairières, l’ouverture des pâturages de montagne sont encore peu documentés. Outre une analyse de l’état actuel, les sources générées par la plus grande expansion agricole à la fin du XIXe siècle constituent une base de référence. Dès les années 1950, l’abandon complet de la céréaliculture et le recul des prairies a favorisé la croissance forestière et a été accompagné d’une réforme majeure dans les formes de mobilité et la répartition des propriétés agricoles avec le remaniement parcellaire, dessinant une nouvelle forme territoriale.

Le tourisme a marqué l’histoire de cet espace aussi bien dans son urbanisation que dans sa perception. Le plus ancien site exploité, Mauvoisin (dès 1864) est également le plus éloigné des zones d’habitation permanente. Il est suivi de Fionnay (dès 1890), station estivale située dans un resserrement de la vallée. Enfin, Verbier, station hivernale, se structure dès les années 1930 mais modifie durablement l’économie et le paysage de la vallée par une croissance spectaculaire dès 1950.

L’exploitation de la force hydraulique est ancienne, comme le montre le recensement de l’ensemble des usines hydrauliques de la période rurale. La plupart de ces éléments ont aujourd’hui disparu. L’industrie hydroélectrique apparaît avec une première usine, à proximité de Verbier (1904), puis une autre plus importante à Champsec (1930) et enfin le complexe du barrage de Mauvoisin (1957). Cette forte intervention contemporaine s’inscrit dans la longue histoire de la gestion de l’eau et celle, plus longue encore, de l’évolution du climat.

L’ensemble de ces interventions constituent des strates avec des éléments plus ou moins visibles en fonction de leur intérêt actuel ou de la force de l’intervention. Certains d’entre eux sont aujourd’hui aussi bien méconnus des habitants et habitantes que des touristes : ancienne usine de Tombey, îtres abandonnés (plus de 600 répertoriés), anciens chemins d’alpages ou sentiers, bisses désaffectés. Le paysage n’a cessé d’être reconstruit pour répondre aux besoins de mobilité, d’habitat ou de production, mais a aussi été façonné pour s’adapter à l’imaginaire lié au tourisme. L’étude historique de ces interventions proposera, par le biais de simulations numériques, une lecture réactualisée de ces éléments. 


Porteur du project

Service culturel de la Commune de Bagnes


Partenaires

Commune de Val de Bagnes, Musée de Bagnes, Centre régional d’étude des populations alpines